Découvrir la cuisine végétale : 6 bonnes façons de se planter

Parler de cuisine « carnée », c’est très vague. Et bien c’est pareil pour la cuisine végétale. C’est une cuisine transversale, très hétérogène, pratiquée dans le monde entier, avec plein d’influences différentes, de la version healthy jusqu’au food-porn le plus indécent, en passant par des plats rustiques, familiaux, traditionnels, exotiques, ou au contraire totalement nouveaux, y compris industriels.

Il y a  donc mille façons de découvrir la cuisine végétale et au moins 6 bonnes façons de se planter (ce jeu de mot est parfaitement assumé, même si on n’ira pas jusqu’à en être fière). Et comme on est sympa, on vous les donne :

1. L’adepte de la cuisine industrielle qui commence par un « velouté cru et ses graines« 

C’est pas dit que ça va louper…mais c’est quand même bien parti pour. Les plats industriels sont très généralement assez riches en gras, mais aussi en sel, voire en sucres cachés. Si vous remplaciez tous vos plats industriels par les mêmes plats faits maison, vous réussiriez à perdre du poids, c’est vous dire. Mais ça veut aussi dire que votre palais est habitué à des goûts forts (sel, sucre, exhausteurs de goûts) et des plats plutôt riches. Si c’est le cas ne commencez pas par des goûts très subtils ou des plats peu caloriques, pour finir inévitablement par conclure : « mouais c’est sympa, mais sérieux ça manque de goût et j’ai encore faim« .

Laissez le temps à votre goût pour se développer, petit à petit. Commencez par des plats que vous connaissez, mais végétalisés. Testez un bon burger vegan avec sauce et ses frites par exemple.

N’hésitez pas à jouer avec les aromates et les épices pour sublimer le goût des aliments.

Justement, vous aimez manger très épicé? Ça tombe bien, la bouffe vegan est pleine de recettes épicées. Vous n’aimez pas ça quand c’est épicé? Et bien ne prenez pas des plats mentionnés comme « épicés ».

Inversement, vous avez l’habitude de cuisiner maison et seriez incapable d’avaler une soupe industrielle : ne commencez pas votre découverte par les produits vegan industriels. Ils ne sont pas faits pour vous.

Bref : écoutez-vous!

2. L’aventurier qui goûte 1 fromage végétal et décrète qu’il n’aime pas « les fromages végétaux »

C’est, comment dire,… je cherche une métaphore… voilà : c’est comme détester un film et décider que tous les films sont nuls. Il y a dans les fromages végétaux une très grande variété (cf. notre précédent article « Allez viens, on va parler du fromage!« ) et c’est d’ailleurs la même chose dans les fromages dits « traditionnels ».
Frais, cru, fermenté, affiné, avec croûte, persillé, industriel, artisanal, fin, très fort, épicé, subtile …

Donc testez différents marques et différents fromages végétaux qui se rapprochent de ce que vous aimez en général et vous trouverez votre bonheur. C’est la même chose pour les laits végétaux.

3. « Vas-y laisse tomber ton Sun day Mac Do crado et goûte mon smoothie vert au kale et à l’épinard »

Alors…on est joueur ou ne l’est pas, certes. Mais quand même. Qui n’a pas au moins une fois regretté d’avoir voulu tester un super jus healthy à la betterave, pendant que son ami sirotait joyeusement un smoothie lait d’amandes banane/chocolat?
Donc soyez sympa avec votre ami(e). Si il ou elle aime la cuisine « réconfortante », faites lui tester un smoothie vegan réconfortant. Step by step!

4. Je ne cuisine jamais, mais je décide de tester chez moi ma première recette vegan : Dificulté *****, 30 ingrédients, 4 h de préparation

Mais pourquoi tu fais ça???!! Il existe des recettes faciles, avec des ingrédients dont tu connais le nom et rapide. J’aurais tendance à dire : commence par là au lieu de prendre le risque de te dégouter à vie de la cuisine. Après tu pourras essayer de faire une pièce montée.

5. Je tente un « substitut de viande », un plat végétalisé, ou encore un fromage « type » camembert, et je veux retrouver EXACTEMENT le même goût

Dans mon ancienne vie j’avais une collège de travail accroc au Coca cola . Elle pouvait faire un test à l’aveugle et différencier le Pepsi, du coca light, du coca zéro et ne jurait que par sa boisson fétiche : son coca classique. Peu importe finalement ce qu’elle savait sur la boisson : composition, effets sur le corps ou conditions de fabrication.
Si vous êtes un peu comme ça, c’est que vous n’aimez pas trop le changement. Vous êtes très attaché à vos habitudes et surtout à vos références. Alors les substituts c’est à double tranchant, parce que vous n’aurez, à quelques exceptions près extrêmement bluffantes, pas EXACTEMENT le même goût ou la même texture. Surtout si vous partez avec l’idée de dénicher la moindre différence.

Comme malgré tout vous êtes prêts, pour plein de raisons (cf. notre précédent article « Pourquoi un restaurant vegan« ), à vous tourner vers des alternatives, vous avez le choix : soit vous utilisez les substituts pour vous permettre de garder vos repères, mais vous êtes prêts à ce que le résultat soit d’une manière ou une autre toujours même très légèrement différent de vos références habituelles, soit vous vous éloignez de vos références pour tenter des plats vraiment nouveaux avec une réelle curiosité et moins d’attentes préalables.

6. Je vais dans mon jardin ou un parc pour sucer des cailloux et brouter du gazon

Vous prenez trop les choses au pied de la lettre! Beaucoup sont ceux qui prodiguent encore ce conseil, notamment ceux opposés aux alternatives végétales. Il nous arrive nous-même de faire mention de ces deux plats bien connus des végans, mais il s’agit d’autodérision. Ne reproduisez surtout pas ça chez vous. Vous pourriez vous casser une dent et choper la toxoplasmose ;-).

 

Maintenant que vous connaissez les pièges à éviter, à vous de jouer!